mercredi 24 octobre 2007

Emission du 24 octobre

("Sous vos applaudissements...")


Bien que les laquais aient souvent considéré qu’ils n’étaient écoutés par à peu près personne, exception faite de mamie S., ils se sont rendus compte que, parmi les rares auditeurs ou dans une moindre mesure visiteurs de leur erreur Myspace, se trouvaient, non pas des anars montréalais mais des flics parisiens ( !) Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons reçu un « friend request » d’un « band » de flics français. Gott. Assez peu intéressées par les symphonies en tasers majeurs, Sophie et Aurore rient un bon coup et répondent grâce à :


Une entrevue avec François du Collectif opposé à la brutalité policière au sujet de la mort de Quilem Registre dans le quartier St Michel par les soins du SPVM munis alors de fusils tasers, ou plutôt de « dispositifs à impulsion » dixit la police. En vingt ans, les services de police de la ville de Montréal (SPVM) auraient 42 décès à leur actif. Les enquêtes publiques étant extrêmement rares dans ce genre de cas, les corps de police incriminés sont jugés par d’autres corps de police : « Entre nous, on est au chaud. » (« so-so-so…solidarité dans la fraternité ! »). Ce qui est assez fabuleux dans ce genre d’histoires, c’est de lire les avis des « experts » sur la dangerosité de cette « arme non létale » (cf. l’article sur cyberpresse): on ne risque rien, mais il est préférable néanmoins de se rendre à l’hôpital après avoir reçu la décharge électrique. L’arme est « non létale », selon les termes consacrés, mais bizarrement, quelques individus parmi ceux qui ont eu la chance de se faire appréhender avec de tels accessoires policiers, tombent dans le coma et « s’en vont faire un tour chez les anges » peu de temps après. A écouter les services de police et les « experts », les victimes des tasers ne seraient en fait que des Tartuffe trop sensibles aux fusils à bouchon.


Au sujet de l’utilisation des fusils tasers et des morts qui leur seraient imputables, nous avons reçu Anne Ste-Marie d’Amnistie Internationale. L’ONG a réclamé la semaine dernière un moratoire sur les tasers, suite aux « dégâts collatéraux » entraînés par leur utilisation. Une étude a été réalisée par Amnistie, elle est disponible ici.


Entrevue avec Guillaume, de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) au sujet de la (non) grève étudiante illimitée de l’automne 2007 contre le dégel des frais de scolarité. Après le refus des Cégeps du Vieux-Montréal et de Maisonneuve d’entrer en grève, la mobilisation étudiante semble « un peu » compromise. Les « jeunes » sont vieux. Encore plus absurde que le « travailler plus pour gagner plus » de l’ordure Sarkozy, le « payer plus pour étudier autant » de l’ordure bis Charest ne semble pas trop émouvoir la population étudiante. L’ASSE poursuit néanmoins ses activités de réseautage histoire d’atteindre son plancher de 25 000 étudiants afin de mener une action qui dépasse le cadre de l’Uqam. Wake up pseudo-jeunesse !


Jacques, du Parti communiste révolutionnaire, nous a livré une analyse de la faiblesse des mobilisations étudiantes en termes de logiques de classes et de discours dominant qui semble avoir bien labouré l’esprit des étudiants. Bien peu disposés à dire quoi que ce soit sur l’augmentation des frais de scolarité, les étudiants entrevoient encore l’université comme un outil de mobilité sociale, et non comme un mécanisme de reproduction de l’ordre social existant. Les multiples obstacles réels et symboliques qui entravent l’accession des classes populaires aux études « supérieures » ne sont visiblement pas perçus comme tels. Qu’il s’agisse de l’endettement étudiant ou de la possession d’un capital social et culturel donné (la bibliothèque de papa, les contacts de maman), tout ce qui peut maintenir un certain statu quo est plutôt connoté positivement.
« J’en chie donc je suis ».


Rediffusion du reportage réalisé lors de l’action du FRAPRU au consulat de France.


Gling, gling :

Banlieue Rouge, « Sous un ciel écarlate » (Qc)
Cut Killer, « Assassin de la police » (F)*
Pigalle, « La prison » (F)
Les Sans Culottes, « Ecole de merde » (US)
We are wolves, « We are all winners » (Qc)
Sergio Ortega, “El pueblo...” (Chili)

Les Rita Mitsouko, “C’est comme ça” (F)


*Avis au danseur de trash Sirtaki : "errare etc…"

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