vendredi 9 novembre 2007

Emission du 7 novembre


Oui, c’est vrai nous maudissons souvent à peu près tout le monde. Sauf qu’ il arrive parfois que les laquais soient particulièrement ravis quand la voix de Barbara Legault se mêle à celle de Keny Arkana. Par exemple.



L’an dernier, Barbara Legault signait dans la revue A Bâbord ! un article qui visait à déconstruire le discours -d’un avant-gardisme sans égal- des groupes masculinistes. Sauf que quelque temps après, Andy S. aka le funambule du Pont Jacques-Cartier et accessoirement membre du groupe Fathers4Justice assignait en justice l’auteure de l’article et la revue dans laquelle il avait été publié. Nous avions alors reçu Barbara qui nous avait parlé de l’éventuel procès qu’elle risquait d’encourir. Aujourd’hui, Barbara et la revue A Bâbord ! sont en procès avec « Andy ». Au-delà de la volonté des réacs mascus de court-circuiter les activités des féministes, nous avons abordé avec Barbara la question de l’état actuel des luttes féministes. Le féminisme radical en tant que lutte visant, non pas l’aménagement -via des législations- du système patriarcal, mais sa destruction, fournit une grille d’analyse politique matérialiste (fabuleuse/inspirée) des mécanismes d’oppression qui ont permis au système patriarcal de maintenir les femmes dans un rapport de subordination totale. En gros, nous avons parlé d’exploitation du travail des femmes, que celui-ci soit rémunéré (travail salarié) ou pas (travail domestique).

En 68, des connards organisaient une contre manif à Paris enjoignant les autorités de rétablir « l’ordre », avec les mascus en 2007 c’est pareil : ce qu’ils voudraient rétablir, en « se faisant justice » c’est la société d’avant les luttes féministes. Grosso modo, une société dans laquelle les femmes étaient considérées au mieux comme des sous-merdes. Des reproductrices silencieuses, des utérus qui faisaient à bouffer sans broncher. Le procès en diffamation que vit aujourd’hui Barbara Legault, c’est un peu la réédition perpétuelle de l’histoire des mouvements révolutionnaires et contre-révolutionnaires. Quand ils sentent que l’arbitraire se dérobe, ils tentent de museler. Par tous les moyens, les « contras » mascus tentent d’abolir les espaces de parole et d’action dégagés dans la lutte par les féministes. Ils convoquent l’Etat pour perpétuer un système qui leur a assuré une position tout à fait délicieuse puisque parfaitement dominante. Ils s’en réfèrent à l’incarnation du patriarcat pour mieux écraser celles qui renversent une posture de sujétion traditionnelle. But « if you can bake a cake, you can make a bomb », my dear friends.




Retour avec Guillaume de No borders sur l’action organisée conjointement avec No one is illegal, Solidarity across borders, Bloquez l’empire et la Otra Montréal –entre autres- samedi 10 novembre au Centre de détention de Laval ou officiellement « centre de prévention de l’immigration ». Dans son édition 2007 revue et corrigée, le dictionnaire Harper© signalait qu’on pouvait entendre par « prévention de l’immigration » un « accompagnement en cellule personnalisé ante déportation ». En fait, le « centre de prévention » de Laval, c’est un peu comme une salle d’attente d’aéroport géante où les passagers auraient le privilège de voyager comme leur chien. Si la définition du dictionnaire vous semble incorrecte, vous pouvez vous joindre au campement organisé samedi.

Rassemblement au Square Cabot
11 heures: soupe populaire
13 heures: départ en autobus vers le centre de détention
Pour réserver une place dans l'autobus, écrivez à:
nobordersmontreal@no-log.org
514 848 7583



« Téméraire ou casse-gueule » la "grève (non) générale illimitée" dans laquelle s’est lancée l’AFESH-UQAM, pour citer le laquais S. ? Ni l’une ni l’autre selon notre invitée. Plutôt audacieuse selon elle. D’autant plus « audacieuse » qu’aucun mouvement de grande envergure ne semble prendre. (Don't) wait and see.



De l’utilité de la mort aux rats dans le petit noir du matin : revue de presse with « La Presse »

Quand ils boivent leur dose de caféine quotidienne gratos au café du coin, les cops actualisent certainement leur rôle de justiciers de l’humanité. Les tenanciers avertissent que s’ils s’amusent à faire payer le moka aux forces de l’ordre, lesdites enflures dégagent aussitôt. Faites, faites. De grâce « garçon », activez vos glandes salivaires, un café aux frais de la maison ne saurait être dépourvu d’une tendre marque d’affection, une touche éminemment personnelle, quelque chose qui distingue votre établissement. Propriétaires de tous les Starbucks, forget l’équitable, ce n’est pas en caféine respectueuse des travailleurs que vos grains devraient être enrichis mais en plutonium. Enjoy your cappuccino !

Toujours à propos des joies de l’alimentaire, un article s’intéressait aux « frais de bouche » et autres détournements de fonds publics de la mairie du très prolo quartier Outremont. Il semblerait que nos amis les riches aient une conception de la « redistribution » des plus intéressantes : ils redistribuent, certes, mais entre eux. Le mouvement « Du caviar pour les connards » prend de l’ampleur.


A celle qui diffame :


Keny Arkana, « La rage » (F)
Les Rita Mitsouko, “Andy” (F)
Les Sales Majestés, “Les patrons” (F)
Arseniq 33, « Au secours la police » (Qc)
Kiss me deadly, « Dance 4 » (Cdn)


Juste signaler que les ateliers organisés par le RAPSIM (Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal) et le Groupe de recherche "Médiation sociale en contexte de squattage" de l’UQAM mercredi 7 novembre sur les pratiques de squattage -donc- étaient tout simplement fabuleux. De la résistance à Molluskland.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

ça fait toujours ça avec Barbara...