jeudi 6 septembre 2007

Emission du 5 septembre

("Au pire, on pourra toujours récupérer le chien" )

Quand il s'agit d'harponner les mollusques, Sophie et Aurore s'arment de solides pieux. Il est aisé de fendre les corps spongieux. Heureusement il existe dans cette vacuité totale quelques individus capables d'un peu de subversion et de renverser de fait l'ordre établi. Parmi eux:

Roberto Nieto, ancien coordonnateur du Centre d'appui aux travailleurs migrants agricoles et journaliste indépendant, qui anime notamment "Lendemain de la veille" à CKUT 90.3 fm. Il y a une semaine, le journal La Presse publiait dans son édition du jeudi 30 septembre un article signé André Noël, intitulé par un doux euphémisme "Un producteur expulse un prêtre". Le prêtre en question, Clément Bolduc, accompagné d'André Noël et de Roberto Nieto, avait eu l'étrange l'idée d'aller rencontrer à l'improviste quelques unes des 180 travailleuses mexicaines et guatémaltèques gentiment accueillies à la ferme FraiseBec. Les trois illuminés avaient eu cette pensée grotesque: les travailleuses sont recluses et disposent d'une liberté de mouvement extrêmement réduite, si ce n'est inexistante. Certainement troublée d'avoir à montrer de force les heureuses conditions de travail "offertes" aux travailleuses, la propriétaire de la ferme a tout simplement viré, grâce à la police appelée en renfort, les trois méchants petits voyeurs. Cette charmante humaniste convaincue a du penser qu'il serait beaucoup trop délicat de montrer au reste de la population les conditions de travail beaucoup trop favorables de quelques immigrantes basanées.
Séquestration, intimidation, liberté de la presse réduite, droits humains au rabais: in FraiseBec, we trust.

(la suite demain, notamment sur l'entrevue accordée par ladite proprio à un journaliste de TQS)


Jean-François Mary, membre de CACTUS, un organisme basé à Montréal qui fait de la prévention en matière de VIH/Sida et de l'intervention auprès de consommateurs de drogue, de jeunes de la rue, et de travailleur-se-s du sexe notamment. L'organisme organise mardi 11 septembre une rencontre pour permettre de faire tomber certains préjugés entourant les consommateurs de drogue et les personnes ayant contracté une MTS.

Retour sur la soirée de jeudi dernier organisée par la NEFAC au sujet de la possible grève étudiante illimitée en automne prochain. Anne-Marie, celle qui a inauguré la section "revue de presse trash" du MCV mercredi, expliquait quels pouvaient être les moyens de radicaliser le mouvement étudiant.


Bande son originale pour des actions directes:

Katerine, "Je vous emmerde" (F)
Orishas, "Desaparecidos" (Arg)
Nirvana, "Rape me" (US)
Ray Ventura, "Tout va très bien, Madame la marquise" (F)
Capitaine No, "Y a rien de drôle" (Qc)
Les Piqueteurs de la gloire, "Histoire de grève" (Qc)
Les Colocs, "Tout seul" (Qc)
Jacques Dutronc, "Les cactus" (F)
We are wolves, "We are all winners" (Qc)
Les Rita Mitsouko, "C'est comme ça" (F)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Perso, je veux le chien ET le chapeau.
Pourrais-tu indiquer les coordonnées de FraiseBec, la Ferme du Bonheur où l'on travaille dans la joie? J'irais bien y faire un stage...
Encore un patron ouvert d'esprit et persuadé qu'Autant en emporte le vent est un documentaire ("waouh, les travailleurs noirs dans les champs de coton, ils ont l'air productifs ET tellement heureux, let's do that...)
Burk l'humanité.

Magazine Centre-Ville mercredi 11h30/13h a dit…

On ne dira plus: "de l'exploitation dans les relations féodo-vassaliques modernes", mais "excursions temporaires en Amérique du Nord sponsorisées par le ministère de l'Immigration". "Vous voyez le mal partout", petite cynique.

Kid A.